Sur ce Blog, je parle et raconte le quotidien des congolais et des Gomatraciens en particulier.
vendredi 26 octobre 2012
La fermeture de la frontière entre la RDC et le Rwanda fait des mécontents
Entre 18 heures et 6 heures du matin, les frontières entre le Rwanda et la République démocratique du Congo seront fermées. La mesure du gouverneur de la province du Nord-Kivu est tombée ce 21 octobre sans plus d’explications qu’un simple réaménagement des horaires. Est-ce pour lutter contre l’insécurité ou un signal qui montre que les autorités congolaises contrôlent encore cette partie du pays?
«Les postes frontaliers de la Grande et la Petite barrière ouvriront désormais à 06hoo du matin et fermeront à 18hoo locale», rapporte la Radio Okapi, la radio des Nations unies en République démocratique du Congo ce 23 octobre.
Selon Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu, cette mesure est prise pour réaménager les horaires d’ouverture et de fermeture des frontières entre Goma (ville congolaise) et Gisenyi (ville rwandaise).
Taximen-moto mécontents
Cette mesure rappelle curieusement une autre décision prise en début de ce mois toujours par le même la même autorité locale. Le 10 octobre, plus aucun transport en commun, en particulier les taxi-motos ne pouvaient circuler à partir de 18h30 jusqu’à 5heures du matin suite a la recrudescence de l’insécurité. «Nous devons prévenir des cas d’assassinat et de meurtres que nous sommes en train de vivre. Dans la plupart des cas d’insécurité, il y a une facilitation manifeste des motards. La facilitation des jets de grenades et du transport des assassins dans les quartiers où les véhicules ne circulent pas», avançait le maire de la ville.
Décision absurde pour certains habitants de Goma qui estiment que c’est pourtant grâce à ces taximen qu’ils pouvaient rentrer tard à leurs domiciles. D’autres se sentaient rassurer dans l’obscurité en voyant les lumières des motos. Pour les motards, c’est un manque à gagner que d’arrêter de circuler à peine la nuit tombée. La ville devient déserte et les clients rares.
Les filles de joie en colère
Pour les professionnels du sexe, cette mesure rend difficile l’exercice de leur métier. «On reste cloué à la maison sans rien faire alors que nous gagnions notre vie avec notre travail( la prostitution ndlr). Sans transport de nuit, nous craignons d’aller dans les boites de nuit à pieds car nous sommes tracassés maintenant par les forces de l’ordre déployées dans certains coins de la ville pour arrêté les motards qui vont au-delà de 18h30», déplore Jémima, dans la vingtaine et professionnelle du sexe. Pour exprimer leur mécontentement, les filles de joie menaceraient de descendre dans les rues de Goma si aucune solution n’est trouvée pour faciliter leurs conditions de travail. Les populations de Gisenyi au Rwanda et d’autres villes environnantes congolaises, dont certains vives d’un côté de la frontière et travaillent de l’autre côté voient leur quotidien perturbé par cette mesure.
Malgré cette fermeture de frontières, les relations diplomatiques entre la RD Congo et le Rwanda continuent malgré des pics de tensions à cause du soutien du Rwanda à la rébellion du M23. Leurs différentes ambassades restent ouvertes en dépit des condamnations du soutien rwandais aux mutins qui ont changé de nom. Le M23 s’appelle désormais Armée révolutionnaire du Congo (ARC).
Ley Uwera et Jacques Matand '
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