Maombi, le chemin parcouru d’un
enfant soldat
Écrasés sous le poids
de leurs armes, ils hantent la savane comme des insectes de cauchemar. La
chance n’a pas été de son côté. A 12 ans, Maombi s’est retrouvé au mauvais
endroit à un mauvais moment, lorsqu’il a été recruté de force dans les rangs du congres national
pour la défense du peuple (CNDP). Nous sommes en octobre 2008 à Tongo (une localité
du territoire de Rutshuru). Un bon matin, en compagnie de ses parents en route
vers le champ, ils se voient surpris par des éléments armés du CNDP. « J’avais le choix entre la mort et les
suivre. Ils m’ont dit d’abord que je devais leurs aider à porter leurs
biens » raconte-il.
Son calvaire durera deux ans. D’abord porteur des munitions
puis, avec le temps, sans aucune formation, il passe au rang de combattant sous
cette casquette, il fait parti de l’équipe des patrouilleurs. Son rôle,
sillonner des localités conquises afin d’assurer la sécurité et prévenir des éventuelles
attaques. « Chaque jour, je me réveillais à sept heures du matin et
patrouillais dans les secteurs sous contrôle, surtout le territoire de Rutshuru.
Je n’avais droit qu’à plus ou moins une heure de pause. Et quand je reprenais,
c’était jusqu'à trois heures du soir », se souvient-il.
Malgré la surveillance, il n’a pas laissé l’idée de fuir lui
passé. Il l’a bien mûrit et est parvenu
à s’échapper de son gouffre : « c’était difficile et je faillis
la mort. Le mot d’ordre était clair : une balle dans la tête pour toute
tentative de fuite ». Fait-il remarquer. Comment tu t’en es sortis ?
Maombi répond : « j’ai juste tenté ma chance en suppliant un de nos
gardes de me permettre d’aller chercher quelqu’un qui me devait de l’argent et
heureusement pour moi, il était trop naïf. Il m’a laissé partir et c’était la délivrance
pour moi… ».
Nous sommes cette fois-ci à kiwanja, septante et huit
kilomètres au nord de Goma dans le territoire de Rutshuru, en janvier 2010.
Maombi est repéré par l’unité DDRRR de
la mission des nations unis au Congo (Monuc) devenu Monusco. Il transite dans
le centre de transit et d’orientation géré par la Monusco puis intègre le
centre Don Bosco, une structure des religieux spécialisée dans l’encadrement
des enfants désœuvrés. Sauvé de cet
enfer et loin des kalachnikovs, ce jeune homme qui rêve devenir mécanicien,
cohabite avec plusieurs autres jeunes
aux parcours différents mais souvent similaire.
bien dit l'histoire de Maombi me laisse de larme aux yeux.Merci Chukudu pour dire non à tous ceux qui recrutent des enfant dans les groupes armés. Trop c'est trop
RépondreSupprimerles enfants sont toujours victimes de cette guerre!!!!
RépondreSupprimerC ' est vraiment triste et pathétique le chemin enduré par ce jeune garçon à qui je suis épris de compassion. Nous continuerons de dire la messe contre des gens qui favorisent de tels actes ignobles et déciment des familles entières.
RépondreSupprimerC'est impassamble que des jeunes subbissent ca, merci pour le blog
RépondreSupprimerEn lisant l'histoire racontant la vie du garçon Maombi j'ai eu la chair de poule. Le petit garçon a de justesse échapé à un esclavage mortel du bourreau qui est son propre frère africain. c'est vraiment dommage car ça aurait pu arriver à n'importe qui. Dans certains coins de la planete, pendant que la scolarisation et l'éducation de qualité sont de préoccupations majeures, dans d'autres, les enfants sont victimes d'exploitation sur des terrains d'enfer où ce sont plutot des feux nourris et sempiternels qui se vivent.Ces faits me plongent dans une grande consternation...
RépondreSupprimerque tous ceux qui ont enrôles des enfants dans leurs groupes armés soient jugés car cela compromet l'avenir de demain,qui est cet enfant là!
RépondreSupprimerTrop c'est trop